Ollyns. La prononciation du nom de la structure ne laisse place à aucun doute. Ce cabinet, c’est d’abord une histoire commune entre des avocats et leurs clients fidèles. Au départ, David Pitoun et Cyrille Garnier se sont associés, rejoints notamment par Geoffroy Lacroix pour monter un cabinet combinant le corporate avec l’immobilier transactionnel, le droit économique et le contentieux corporate et commercial, sans oublier le restructuring.
L’équipe est sympathique et les associés fédérateurs. Autour d’eux, une counsel, sept collaborateurs, une juriste, un secrétaire général et deux assistantes. « Nous sortions à peine de la pandémie, nous avions deux mois de trésorerie devant nous, mais nous débordions d’énergie et de volonté de développement », se souvient Cyrille Garnier. Leur ambition : créer en trois ans un cabinet full services, positionné sur le segment du midcap, avec une trentaine d’avocats.
L’objectif a été rempli avec plusieurs mois d’avance. Aujourd’hui, Ollyns est un cabinet pérenne qui compte 28 avocats dont 9 associés. Anne-Laurence Faroux a intégré l’équipe quelques semaines après l’ouverture des bureaux, à deux pas du parc Monceau. Nommée immédiatement managing partner du cabinet, elle porte la pratique en droit social, tandis que la pratique IP/ IT se développe avec Guénola Cousin, counsel. Entre 2021 et 2022, l’équipe est ensuite rejointe par Sandra Kabla et Marion Lopez Carreno, associées en immobilier. Éric Laugier et Magalie Modrzyk sont nommés counsels et participent à la structuration de l’équipe corporate du cabinet. Et si, comme dans le parcours de tous les cabinets, Ollyns a dû subir le départ de l’une des fondatrices, c’était pour mieux renouer avec la croissance des équipes, dès 2023, grâce aux arrivées successives d’Emmanuelle Sorine, chargée de créer un pôle en droit fiscal, de Charles de Dreuzy, venu pour renforcer l’activité M&A, et enfin de Stanislas Curien, pour fonder une pratique en financement.
On notera d’ailleurs le parcours intéressant d’Emmanuelle Sorine et de Charles de Dreuzy qui ont, tous les deux, exercé plusieurs années en entreprise. La première ayant été directrice fiscale du groupe Pathé pendant cinq ans, le second ayant exercé durant huit ans au sein de la direction juridique M&A du groupe Orange. « Leurs expériences sont précieuses pour notre équipe, tient à préciser Cyrille Garnier. Nous avons toujours eu à coeur d’être très proches des préoccupations de nos clients, mais Emmanuelle et Charles les comprennent d’autant mieux qu’ils ont été de l’autre côté de la barrière.
Par ailleurs l’arrivée de Stanislas nous permet de compléter notre offre de services et de répondre à la demande de nos clients sur le volet financement ». LE SOUTIEN DES CLIENTS La clientèle a toujours été au centre de l’équation pour Ollyns. « Rien n’aurait été possible sans eux, explique l’associé fondateur. Ils ont coconstruit le cabinet avec nous. Nous avons façonné les recrutements en fonction de leurs besoins ». Selon Cyrille Garnier, les directions juridiques n’hésitent pas à soutenir ce type de démarche entrepreneuriale s’ils connaissent bien les équipes. « Les opérations M&A, de levées de fonds, les dossiers immobiliers sont vite arrivés », se souvient-il. Et les associés n’ont pas hésité à communiquer sur ces dossiers pour installer la marque. On se rappelle ainsi leur soutien au sidérurgiste de Riva Acier pour l’acquisition de huit sites de collecte et de recyclage à Derichebourg, ou encore leur conseil apporté au groupe de radiologie Simago lors de l’entrée au capital d’Ardian. « Assez rapidement, les directions juridiques ont manifesté leur envie de nous confier des dossiers midcap. Il nous fallait pour cela continuer de structurer nos équipes et recruter d’autres talents », poursuit ce dernier.
La montée en gamme des dossiers s’accompagne aujourd’hui d’un volet international. Charles de Dreuzy est d’ailleurs chargé d’animer le réseau européen que l’équipe a construit, formé par des cabinets best friends situés au Benelux, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne. « 2023 a été une année excellente pour le cabinet, notamment grâce au soutien des pratiques résilientes comme le contentieux, le social et le restructuring. Nos prévisions pour 2024 sont déjà très prometteuses », annonce l’associé. Plus haut, plus loin mais toujours tous ensemble.
Ondine Delaunay, LJA Magazine Janvier-Février 2024